Le ministère de l’enseignement supérieur prévoit une hausse d’environ 24.000 étudiants à la rentrée 2020.

La question du logement étudiant reste, comme chaque année, une préoccupation majeure à l’approche de l’été malgré les incertitudes liées à la crise sanitaire.

Après avoir analysé plus de 50.000 demandes de locations d’étudiants réalisées sur les 12 derniers mois, le site LocService.fr a il y a quelques jours diffusé les résultats d’une étude à ce sujet. Le site a à cette occasion réalisé une infographie pour illustrer le marché de la location étudiante dans le parc locatif privé.

Quels sont les types de biens recherchés par les étudiants ? Quelles sont les villes universitaires les plus chères ou les moins prisées ? Qui sont les garants ?

Découvrez les réponses à ces questions ci-dessous …

57 % des étudiants préfèrent se loger dans un T1 ou un studio

Sur les 49.520 demandes de locataires étudiants analysées par LocService.fr, une majorité (57 %) recherche en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 16 % d’étudiants. Les locations de chambres simples, qu’elles soient indépendantes ou chez l’habitant, recueillent 7 % des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 20 % des étudiants.

Au niveau national, le budget logement des étudiants est de 602 € mais varie fortement selon les secteurs. En province, un étudiant dispose d’un budget de 541 € contre 781 € en région parisienne.

Quant aux étudiants qui souhaitent habiter dans Paris même, leur budget moyen mensuel, charges comprises, s’élève à 857 €.

Il faut en moyenne 506 € pour louer un studio en France

En moyenne, les chambres étudiantes se louent 402 € pour une surface de 14 m2, les studios 506 € pour 23 m2 et les appartements T1 503 € pour 30 m2.

Pour les appartements T2, la surface constatée est de 42 m2 et le loyer moyen de 646 €.

En général, la colocation est une solution particulièrement économique. De plus, l’étudiant bénéficie d’un espace commun plus important. Ainsi, un logement partagé par plusieurs colocataires revient en moyenne à 444 € par mois charges comprises.

Une chambre en résidence étudiante privée a un niveau de prix à mi-chemin entre un studio et un appartement 2 pièces, du fait des services annexes et de l’emplacement souvent avantageux qu’elle propose. Par ailleurs, notons que 47 % des étudiants préfèrent un logement loué meublé.

9 des 10 villes étudiantes les plus chères sont en Ile-de-France

Bien entendu, ces données ne sont que des moyennes. Sachant que le studio est le type de bien le plus recherché par les étudiants, il est intéressant de comparer les loyers pratiqués pour ce type de logement dans les principales villes universitaires. Ainsi, se loger dans un studio à Poitiers, Brest ou au Mans coûte environ 60 % moins cher que dans la capitale. D’ailleurs, 9 des 10 villes étudiantes les plus onéreuses se trouvent en région parisienne avec des loyers de plusieurs centaines d’euros de plus qu’en province. A noter aussi que Nice se hisse parmi les 10 villes les plus chères pour louer un studio. Arrivent ensuite Bordeaux, Lyon-Villeurbanne, Aix-Marseille, Montpellier et Lille.

L’Ile-de-France capte 26 % des recherches de logement étudiant

La région parisienne reste la première région étudiante de France : 26 % des étudiants en quête d’un logement au niveau national ciblent ce secteur. A elle seule, la capitale concentre 13 % des recherches.

Ensuite, le top 5 des villes les plus demandées se poursuit avec Lyon (7,6 %), Bordeaux (4,5 %), Toulouse (4,3 %) et Lille (3,6 %).

La course au logement étudiant a déjà commencé

La crise du Covid-19 ne devrait pas impacter significativement le marché du logement étudiant, dont l’activité est surtout dépendante des admissions sur Parcoursup (effectives depuis le 19 mai 2020) et des résultats du bac qui se baseront cette année sur les notes du contrôle continu. Si ceux-ci ne seront connus officiellement qu’à partir du 7 juillet, beaucoup d’étudiants en ont déjà une idée relativement précise, ce qui accélère le début des recherches de logement.

Rappelons au passage que depuis le 2 juin, la restriction des 100 km a été levée pour les déplacements en France.

Avec l’effondrement du marché de la location touristique, on peut s’attendre à voir de nombreux logements saisonniers basculer en location classique, ce qui augmenterait l’offre disponible mais avec des loyers peut-être plus élevés que la moyenne. En ajoutant à cela la baisse du pouvoir d’achat inhérente à la crise du Covid-19, la majorité des étudiants espère trouver un logement sans frais d’agence immobilière.

Par Mag Immo