Le site « Site Leader Immobilier » propose chaque mois une interview d’un acteur du marché de l’immobilier.

Ce mois-ci, différentes questions ont été posées à René Pallincourt, Président de la FNAIM.

Nous reportons ici un compte rendu de cette interview qui nous a été communiquée par l’équipe de Site Leader Immobilier.

Interview de René Pallincourt Président de la FNAIM

Quel est le rôle de la FNAIM vis-à-vis du grand public ?

La Fédération Nationale des Agents Immobiliers regroupe 14 métiers autour de la transaction, que ce soit administrateurs de biens, syndic, experts, mandataires ou autres spécialistes de l’immobilier. Nous sommes une organisation professionnelle regroupant 13 000 entreprises, soit environ 100 000 salariés. Notre rôle est d’apporter la sécurité de la transaction c’est à dire de garantir la qualité de la prestation professionnelle.

Qu’observez-vous chez vos adhérents depuis quelques mois ?

Je crois qu’on peut parler d’un ralentissement de l’activité depuis le début de l’année, on peut même dire que l’été a été chaud avec des alternances de baisses et de hausses. Nous sommes actuellement dans une tendance baissière.

Pour reprendre votre terme de « tendance baissière », quelle vue avez-vous pour 2009 ?

D’une manière générale nous devons faire face à des évènements brutaux, je vous parlais de ralentissement, d’alternance baisse hausse. Dans ce cadre là le 3ème trimestre 2008 fut difficile. A présent on nous parle d’une croissance de 1%, de détérioration de l’emploi, d’une inflation de plus de 3%, etc. 2009 je pense, sera l’année de la transition, pour se rendre compte de l’ensemble il est bon de faire la part des choses entre une lecture macro économique pas très optimiste et une lecture micro économique. 90% des gens se portent acquéreurs d’un bien pour y vivre, soit parce qu’ils se marient soit parce que le couple a un nouvel enfant. L’immobilier est une activité qui correspond à une nécessité et la demande reste forte.

Craignez-vous que la hausse des taux n’affecte durablement le marché immobilier ?

Si la politique des banques continue en ce sens le marché sera touché. Les taux ont monté, les banques ont refait leurs marges, à présent ils devraient être à la baisse. L’arbitre c’est le crédit !

Combien de temps pensez-vous que cette crise va durer ?

Je reviens à ce que je disais précédemment, à savoir la brutalité de la crise, de la crise économique bien sûr. Evidemment elle peut agir dans l’autre sens mais je doute que la croissance revienne demain. En ce qui concerne la crise immobilière, tant que le besoin reste important il n’y aura pas d’écroulement des prix.

Dans un marché actuellement très nerveux, pensez-vous qu’il soit vraiment justifiable d’imputer aux agents un part de responsabilité ?

Ils subissent. Les agents sont des régulateurs du marché qui, pour le moment, ont perdu cette faculté. Pour autant ils ont un rôle très important à jouer, c’est eux qui vont devoir rééquilibrer la valeur entre l’offre et la demande.

On assiste un peu partout à l’ouverture d’agences low cost ou à des offres comme une voiture ou un deuxième appartement offert, pensez-vous que les agents vont devoir s’adapter à cette nouvelle donne ?

Oui, l’adaptation est une bonne chose. Que ce soit via des produits comme l’assurance moins value sur 3 ou 5 ans ou l’accompagnement au-delà de la transaction comme l’installation électrique, l’inscription des enfants à l’école ou d’autres services, il est toujours important de s’adapter aux besoins du marché, de se rendre plus compétent, plus efficace, plus éthique.

Quelles différences observez-vous entre les agents français et leurs voisins européens ?

Une grande différence. En Angleterre ou en Norvège par exemple les agents immobiliers travaillent avec des mandats d’exclusivité, ils ont 100% du marché de la transaction. En France la situation est toute autre, les mandats sont généralement simples, ce qui laisse une part des transactions entre les particuliers.

Comment envisagez-vous l’évolution du rôle de FNAIM dans les années à venir ?

Pour commencer dans les semaines à venir la FNAIM va faire un tour de France de ces adhérents afin de leur apporter des conseils de management, de gestion publicitaire, etc. Je pense que d’une manière générale nous serons amenés à être plus proches, comme je le disais, nous accompagnerons davantage.

Propos recueillis par : Olivier Doudon

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